FR013 Triệt Như - RÉCIT DE VOYAGE ET D'ENSEIGNEMENT A TOULOUSE - Traduit en Français par Tâm Minh – Marc Giang (de Sunyata Toulouse) - relu par Tuệ Tỉnh - Lim Thảo (de Sunyata Paris)

RÉCIT DE VOYAGE ET D'ENSEIGNEMENT
TOULOUSE - MAI 2023

Le 27 avril, nous avons embarqué à l'aéroport de Los Angeles pour un vol à destination de Paris. Cette fois, les bhikkhuni Nhu Minh et Nhu Sen m'accompagnaient. Elles se sont occupées de tout avant, pendant le voyage en Europe, ce qui m’a permis de visiter 3 Sangha d'affilée avant de retourner tranquillement aux USA. Elles s’occupaient vraiment de tout : des bagages en soute, des bagages à main, des sacs en tissu et de l’ordinateur portable, des formalités à l'aéroport… Je pouvais ainsi traverser de longs couloirs reliant des terminaux d’aéroport : le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième… tout en m'arrêtant de temps en temps pour me reposer. L'aéroport le plus grand et le plus fréquenté est probablement Los Angeles, bruyant aussi à l' extérieur avec tous ces téléphones portables. Le deuxième aéroport est probablement Paris, mais moins fréquenté.


Cette année, nous sommes arrivés à Paris quelques jours plus tôt, car un groupe de méditants parisiens nous avait invités à visiter le Festival des Tulipes aux Pays-Bas. Après avoir pris le petit déjeuner, nous sommes partis dans 2 voitures. Le temps étant frais, le soleil ardant, nous regardions tranquillement le paysage naturel. De vastes champs d'herbes vertes, fraîches s’étalaient devant nous. Le printemps montrait sa vitalité, sa douceur et ici et là apparaissent quelques petites maisons confortables, sans occupant apparent.

 
Le paysage était différent de celui des villes, en particulier de Paris, où se trouvaient partout des briques et du ciment, des voitures et des gens animés, bruyants, de grands immeubles bloquant la lumière du soleil. En lisant les panneaux routiers, commerciaux, on réalisait qu'on était plus en France et qu'on était entrés aux Pays-Bas. Le néerlandais est parfois similaire à l'allemand et au français, mais pas exactement. À midi, les deux voitures se sont retrouvées à une station-service pour une courte pause, puis nous avons continué notre trajet. Sur la route il y avait des champs de tulipes perçus comme des tapis de fleurs écarlates, tantôt  jaunes vives, tantôt toutes blanches ou roses. Les habitants venaient prendre des photos ou acheter des fleurs. Les enfants rentraient de l'école, faisaient du vélo dans les champs de fleurs, s'amusaient. Dans cet endroit, la vie semblait douce.

L'objectif principal était la visite du jardin des tulipes de la ville néerlandaise de Keukenhof. En fait, parmi les 7 millions d'arbres en fleurs, les tulipes sont les plus nombreuses, mais il y a aussi les jonquilles et les autres fleurs printanières. Chaque zone avait un dessin différent, tantôt un bouquet de fleurs jaunes ou mêlées de blanches et rouges, tantôt sur la colline, tantôt au bord du lac, il y a des tulipes violettes foncées, ressemblant aux noires, vu de loin. Chaque fleur est fraîche et belle, pleine de couleurs vibrantes. Il y a une serre privée pleine d'orchidées. Chaque angle de vue est beau, les visiteurs ont l'embarras du choix pour prendre des photos et filmer.

Le jour suivant, depuis les Pays-Bas, nos deux voitures ont traversé la Belgique pour visiter quelques lieux, avant de rentrer finalement à Paris. Le matin du 2 mai, nous nous sommes rendus à la gare pour partir à Toulouse. Le 4 mai commençait la retraite dans un centre de la ville de Moissac. Cet endroit, situé sur une haute colline tranquille ayant abrité déjà plusieurs retraites bouddhiques, était un ancien couvent carmélite, aujourd’hui transformé comme lieu de villégiature pour touristes.

La Sangha de Toulouse a toujours été composée davantage de pratiquants français que vietnamiens, d’où la nécessité d’organiser la retraite en bilingue. Tout le monde doit rester sur place, car c'est loin de Toulouse. La restauration était assurée par le centre selon le menu français. L'hébergement étant limité, donc la retraite n'a accepté que 43 personnes.

Le contenu se concentrait sur la pratique plutôt que sur la théorie, mais il semblait que les méditants français aimaient en savoir plus sur le bouddhisme, ils soulevaient donc souvent de nombreuses questions sur les causes et les effets, le karma et la réincarnation. Pratiquer à travers tous les sens, de plusieurs manières : regarder de loin, regarder de près, regarder d'un coup d'œil, regarder au milieu, écouter le son de cloche, entendre la pluie tomber, entendre tous les sons, marcher en méditant à l'extérieur, dans la salle de classe, observer l'esprit, déjeuner en pleine conscience, etc. Tous les méditants pratiquaient sérieusement.