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FR010 Triệt Như – Partage du Coeur - Confidences N°27: LE MESSAGER TATHÀGATA - Traduit en Français par Nguyễn Ngọc Châu

28 Tháng Chín 20213:38 CH(Xem: 3370)

Triệt Như – Partage du Coeur - Confidences N°27
Traduit en Français par Nguyễn Ngọc Châu



LE MESSAGER TATHÀGATA (NHƯ LAI)

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Au cours du dernier mois, je vous ai tous informé du programme à venir, centré sur le besoin de notre équipe d’instructeurs d’apprendre et de pratiquer beaucoup plus. En même temps, nous ouvrons largement la porte aux nouveaux méditants que nous avons invités et qui sont intéressés à nous rejoindre. Cependant, je ne sais pas si vous n’avez pas attendu de savoir comment le programme sera mis en application. L’observateur éclairé aura compris que je le réaliserai à ma façon.

Tout d’abord, je préfère utiliser le terme “messager Tathàgata”   plutôt que “enseignant” ou “entraîneur”. Pourquoi?

Pour moi, nous sommes sur le chemin de la pratique enseignée par Bouddha que nous appelons temporairement “chemin spirituel”. Après avoir progressé sur ce chemin, nous avons acquis une expérience solide, nous avons vu évoluer notre esprit, réduire nos envies et nos passions et vivre en harmonie en famille, en notre sangha et en collectivité.  Nous avons alors voulu guider ceux qui pratiquent avec nous et partager avec eux nos connaissances du bouddhisme, démarche qui nous fait provisoirement sentir de façon osée que nous sommes des “messagers Tathàgata ”.

En réalité, ce n’est pas parce que nous enseignons à un large public que nous sommes des messagers Tathàgata.  Donner au bon moment à un ami un sourire chaleureux venu du cœur et de la compassion... c’est être déjà un “messager Tathàgata”.

Dans ce sens, donner un bourgeon de fleur fraîche du jardin qui procure quelques minutes de bonheur, pas pour la gloire ni pour un bénéfice quelconque, incarne aussi Tathàgata. 

Tandis que se reconnaitre comme “enseignant” ou “entraineur”, signifierait seulement la reconnaissance de la valeur d’un diplôme ou d’une attestation. Et nous ne pourrions pas sentir l’importance de ce que nous faisons. Nous pouvons aussi être trop enthousiaste, trop pressé, amenant les autres vers où nous ne savons pas, ne sachant pas ce que nous sommes nous-même.  C’est pourquoi, je veux rappeler qu’être guide de méditation implique que nous reconnaissions que c’est une noble et lourde responsabilité, celle de messager Tathàgata, car nous ferions ainsi attention à notre façon de paraitre, à nos paroles, et surtout, que tout soit fait dans un esprit de “sagesse et de compassion”.    C’est-à-dire avec un esprit clair d’être utile à la vie et non pas avec l’esprit d’un “enseignant” ou d’un “entraîneur ” instruisant d’autres.

Je reviens sur le sujet.  Ainsi, en résumé, le messager Tathàgata a besoin de deux vertus: sagesse et compassion.  Vous pouvez aussi dire sagesse et morale. 

Comment pouvons-nous obtenir ces deux vertus en une retraite de 10 jours, ou d’un mois ou de deux ou trois mois, ou mieux, de quelques années? Vous comprenez ce que je veux dire. C’était la même chose du temps de Bouddha.

À l’époque de Bouddha, ce n’était pas facile pour ceux qui ont pu atteindre le but ultime. Même si cela leur avait demandé une période courte, comme Mahà Moggalàna, Sàriputta, Upàli, etc. Ils avaient tous eu une longue période de temps pour se préparer, plusieurs vies antérieures, et dans celle-ci ils possédaient déjà les compétences de base leur permettant de renoncer aux conditions de ce monde. Leur esprit était déjà comme une feuille blanche quand ils rencontrèrent Bouddha.

Dire cela ne signifie pas que je sois pessimiste pour nous.  Je tiens simplement à rappeler que beaucoup d’entre nous suivent l’enseignement de notre Maître depuis 25 ans déjà. Ou 15 ans, ou 10 ans, ou les cinq dernières années. Nous avons entendu, retenu et connu ce qui est indispensable pour notre voyage sur ce chemin spirituel. Quel en est l’essentiel? Comment puis-je apprendre?  Que dois-je pratiquer? Comment me suis-je amélioré? Comment est mon mental maintenant? Comment fonctionne notre esprit aujourd’hui?

Alors, ai-je besoin de toujours répéter ce que vous avez déjà appris? Parce que je vous transmets seulement des connaissances, comme si je vous ai transmis une carte de navigation. C’est à vous de les comprendre et de les appliquer dans le cadre de votre propre vie...

Bouddha a dit un jour dans le sūtra Ganaka Moggallàna:

< Je suis juste quelqu’un qui montre la voie>.

“-- Aussi, Brahmane, alors qu’il y a le Nirvana, alors qu’il y a le chemin vers le Nirvana, et alors que je suis présent, je suis celui qui montre le chemin.  

 Mais de mes disciples que j’ai tous encouragés et instruits, certains ont pu atteindre le Nirvana, d’autres pas.

Ici, Brahmane, que puis-je faire? Tathàgata n’est que quelqu’un qui montre la direction.”

Bouddha a enseigné la même chose à tous ses disciples, pourquoi certains ont pu atteindre le premier niveau des Arahant, d’autres sont devenus des Arahant, et d’autres rien du tout? Cela vient des capacités et des résultats des efforts de chacun.

Ces jours-ci, j’ai du temps, mais je ne me suis pas mise en online pour enseigner. Toujours enseigner ne change rien. Des fois, écouter toujours la même chose, on ne fait plus attention, et on s’en désintéresse. C’est une perte de temps pour les deux parties.

Cependant, le temps où je passe au Monastère, j’ai aussi travaillé en réécoutant mes cours que j’ai vous ai envoyés pour révision. J’ai aussi écrit quelques courts textes pour partager mes pensées arrivées soudainement, et pour rappeler que nous avons à étudier et pratiquer ensemble. Comme si j’ai continué à réviser les leçons pour vous, y compris vous les enseignants. Parce que, enseignants ou pas, nous allons tous sur la même voie, vers la même direction, qui est celle de la formation de notre propre esprit pour accéder à la sagesse et à la compassion.  C’est tout.

J’ai vécu des jours faciles, paisibles et tranquilles au Monastère.  Comment est la vie dehors ? C’est l’histoire éternelle de la vie.  

Ce n’est pas seulement maintenant qu’il y a la vieillesse, la maladie et la mort ; la compétition, les conflits et la guerre ; la haine et les larmes.

Si nous en comprenons la cause, nous saurons comment mener notre vie. Et nous saurons comment nous devons être pour devenir un “messager Tathàgata”.

Cependant, pour être clair, ce que je vous présente est le rappel de la pensée de Bouddha, celle des Patriarches, celle de notre Maître.

Tout d’abord, dans le Sūtra Lotus, être un   maître enseignant, exige qu’il soit dans la maison de Tathàgata, qu’il porte les vêtements de Tathàgata, qu’il enseigne la Vacuité, c’est-à-dire qu’il a bien compris que l’essence du monde est l’Ainsité, et qu’il a déjà vécu l’expérience de l’Ainsité, comme état immuable, et qu’il soit imprégné de la nature de la Vacuité.

Pourquoi une telle exigence du Sùtra? C’est peut-être parce que:

- Après avoir bien tout compris et atteint l’Ainsité, celui qui suit la voie aura développé une sagesse transcendantale, telle qu’elle permette de connaître les origines de tous les problèmes du monde.  Il aura ainsi développé la faculté d’éloquence permettant d’avoir des arguments illimités pour convaincre, comprenant les quatre facultés pour expliquer aisément: celles d’utiliser les mots exacts, de s’exprimer de façon cohérente et claire, en concordance avec l’enseignement du Bouddha et d’avoir une argumentation pointue. Ce pouvoir est essentiel pour l’enseignement de la voie. 

- Il est nécessaire de garder dans l’esprit que “tous les phénomènes du monde sont vides”, temporaires, comme des bulles d’eau, comme des troncs de bananiers, comme le soleil de l’après-midi, comme des rêves, comme des tours de magie.  Dans la vie en société, les obstacles, les oppositions, les diffamations, les déformations, etc. sont nombreux. Celui qui suit la voie aura raison de tous les obstacles s’il a bien compris la nature Vacuité du monde. 

- Pourquoi le Sūtra ne parle-t’il pas des conditions éthiques ou des préceptes moraux? En fait, les Dix Terres Bodhisattvas en ont fait une analyse attentive. Les premiers stades de la pratique sont déjà concentrés sur la vertu morale.

Exemple:

1- La Terre de la Réjouissance

2- La Terre de Pureté parfaite  

Phase de calme absolu: Terre/Étape d’une pureté parfaite.

Pour commencer la pratique, le Bodhisattva applique strictement la moralité, utilise la sagesse pour maintenir la sérénité, n’est pas empêtré dans le monde de l’apparence , mais s’arrrange pour que le monde de l‘être soit en paix avec soi-même. Le corps, la parole, les pensées restent purs, la conscience s’adaptant facilement, la morale pure. Les souffrances sont loin.

3- La Terre de Luminosité  

Phase de lumière: Terre/étape de luminosité.

Une fois que l’Ainsité est présente dans le processus Samadhi et Sagesse Transcendantale, l’obstacle de l’ignorance est supprimé ainsi que le désir et la convoitise   L’obscurité dans l’esprit a disparu. Le physique devient lumineux.  Mais l’esprit n’est pas encore vraiment calme.

4- La Terre de Sagesse transcendantale 

Etape de la sagesse qui illumine: Terre/Étape de la sagesse flamboyante.

C’est l’étape de la disparition des concepts de “Moi” et “à Moi”.  La confiance en soi, la vanité, l’amour de soi, et le désir de soi qui sont les éléments les plus subtils de l’esprit, sont aussi supprimés.  Cependant, au cours de cette période, le bodhisattva n’a pas vraiment éliminé la notion de passion toujours présente dans son esprit.

Ainsi, nous devons appliquer la discipline, condition importante, ainsi que les Règlements internes établis par notre Maitre pour notre communauté, et rappelés chaque année le jour de la Tradition. Bien qu’ils soient du domaine du paraitre, ces Règlements sont aussi du domaine, de l’être,  puisque notre Maitre nous rappelle de pratiquer la Réalité telle quelle et la Connaissance juste dans la vie quotidienne.

Dans le Sūtra Maha-Assapura, Bouddha présente aux disciples les méthodes pour pratiquer, essentiellement l’éthique (le remords, les trois conduites purifiées du corps, de la parole et de la pensée, une vie saine, une alimentation équilibrée, une vigilance empêchant les mauvaises pensées d’envahir son esprit, etc…). Et il conclut en expliquant ce qu’est le niveau de Bikkhu, ce qu’est Arahant. C’est celui qui a tout quitté, qui s’est purifié, qui a éliminé toutes choses mauvaises, malsaines qui polluent l’esprit. C’est tout.

C’est la vie des Saints.

C’est ainsi que les Arahant des temps anciens avaient décrété : < La Naissance est terminée, la Vie Sainte est atteinte. Ce qu’il faut faire est fait. Après cette vie, on ne revient plus>.

Pour savoir si nous sommes sur la bonne voie, nous regardons si nous sommes bien en harmonie avec notre petite famille et avec la communauté dans laquelle nous nous trouvons, si nous avons amené à ceux qui pratiquent avec nous une union parfaite dans la paix. Ceci est difficile à déceler, parce que notre “égo ” nous pousse à penser que nous sommes les seuls à avoir raison, à être le meilleur. C’est pourquoi, il y a une autre exigence aussi importante : <Autoévaluation - Transmission>. Si nous n’avons pas formé notre propre esprit, comment pouvons-nous former l’esprit des autres.

 

    Pour conclure, tout cela exige que nous possédions la sagesse. La sagesse a de nombreux niveaux, et la plupart du temps elle est innée ou est fondée sur des capacités pointues.

 

La sagesse de savoir freiner quand nous dépassons nos limites. La sagesse de consacrer du temps à nous entraîner pour nous améliorer davantage. Lorsque nous pensons que c’est satisfaisant, nous nous arrêtons. La sagesse pour avoir confiance en nous-mêmes quand nous montons sur l’estrade enseigner et répondre aux questions.

Nous devons avoir la sagesse une fois que nous avons vraiment compris clairement le sens et l’expérience d’être en mesure d’appréhender la vraie nature de nous-mêmes et du monde.   Donc, l’unicité de la Loi – du Samadhi – de la Sagesse.  Quand nous avons atteint le Samadhi, la Sagesse est développée, et la Loi des Vertus est acquise. 

 Et enfin, quand nous avons vraiment la sagesse, nous avons l’aspect de quelqu’un plein de calme et de bonheur tranquille, possédant un corps sain et agile, ayant un enseignement fluide et précis, pouvant exprimer la vraie pensée du Bouddha et des Patriarches dans notre propre style, et non pas par récitation du par cœur ou par lecture de textes préparés par d’autres pour nous.

La Sagesse est la porte d’entrée pour assumer la lourde fonction de “Messager Tathàgata”.

Il n’y a pas d'autre moyen.

 5- 6- 2020

TN

Lien vers l'article Vietnamien: https://tanhkhong.org/p1106a1168/2/triet-nhu-ttvn27-su-gia-nhu-lai

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